Avec la perspective de la belle saison, chacun commence à faire l’inventaire des vêtements à ressortir des placards et dans bien des cas, il faut passer par la case teinturier !
Entre les nettoyages jugés insuffisants et les textiles abîmés lors de la prestation, il n’est pas inutile de faire le point sur les règles qui protègent le consommateur vis-à vis du professionnel.
Ce que l’on appelle généralement un pressing peut recouvrir des formes bien différentes de métier. Ainsi on distingue les pressing teintureries qui proposent un lavage à sec des textiles et les blanchisseries laveries qui nettoient linge de maison et vêtements à l’eau.
Une fois la distinction faite, un point commun réunit ces deux activités : la nécessité d’afficher les tarifs et prestations clairement aux yeux du consommateur. L’information doit être facile d’accès. Les prestations doivent être très détaillées et préciser clairement les limites de responsabilité du professionnel ainsi que les conditions d’indemnisation du client en cas de détérioration des articles déposés ou de perte.
La réglementation prévoit 3 niveaux de service :
Le service économique
Le vêtement est traité dans un solvant puis repassé mécaniquement.
Le service « soigné »
Il prévoit un pré-détachage puis un repassage mécanique soigné en plus du nettoyage à sec.
Le service « haute qualité »
Il prévoit un pré-détachage spécialisé, un nettoyage à sec et un repassage manuel.
Que faire avant le dépôt ?
Il faut tout d’abord vérifier que votre vêtement est bien étiqueté pour s’assurer des limitations éventuelles de nettoyage. Lors du dépôt, un examen minutieux du vêtement doit être mené avec le teinturier. Si des défauts sont constatés, il faut impérativement les faire noter par le professionnel sur le ticket de dépôt. Ce ticket fera foi en cas de contestation ultérieure.
Quelle est la responsabilité du teinturier ?
D’un point de vue légal le pressing n’est pas tenu par une obligation de résultat mais de moyens. S’il risque d’abîmer le textile, le commerçant est en droit de refuser la prestation ou d’émettre par écrit des réserves.
Lors du retrait, si le nettoyage du vêtement est imparfait, un nouveau nettoyage à un tarif à négocier peut être réalisé. Si un blocage s’instaure, il faudra envisager un constat amiable, rempli et signé conjointement par le client et le professionnel. Dans des cas particuliers et pour des vêtements de grande valeur l’appel à un commissaire de justice peut se justifier afin de garantir la parfaite réalisation du constat et la bonne mesure du préjudice subi.
A savoir : si le vêtement comporte un vice caché, le prestataire pourra parfaitement s’exonérer de toute responsabilité.
Dans le cas de la perte du bien déposé, le teinturier est totalement responsable même s’il sous traite son activité. Un barème d’indemnisation est prévu selon la vétusté du vêtement. Et si la situation devient très conflictuelle, il vous faudra peut-être en passer par la justice avec une procédure devant le Tribunal judiciaire dès l’instant où l’objet du préjudice ne dépasse pas les 5000 euros.
Vêtement oublié ?
Chaque teinturier peut fixer un délai de restitution pour les textiles déposés. Il est toutefois tenu de les conserver au maximum 12 mois.
Pour décrypter vos étiquettes d’entretien :
https://www.lavermonlinge.com/FR/symboles_d_entretien/signification_des_symboles.asp